vendredi 1 février 2019

Voilà une des plus grandes peurs, la peur de ne plus être.

Voilà une des plus grandes peurs, la peur de ne plus être.



La quasi-totalité des êtres ont cette peur innée, celle de ne plus être. Cette peur est compréhensible, cela appartient à l'être, pour la simple raison qu'il y a identification à la forme, à la conscience, à l'âme et à l'esprit, la peur de perdre tous ces repères. Pourtant, tout être peut s'échapper de sa forme présente, soit en dormant, rêvant, soit en méditant ou soit perdu dans les pensées, qu'importe comment cela se produit, en tout temps, nous pouvons se libérer de la forme, de l'être. D'où vient cette peur innée, cela vient de toute identification, lorsque l'être perd ses repères, il est perdu, affolé, il ne s'est plus à quel saint se vouer. Il est vrai que lorsque l'être rêve, il se retrouve dans sa propre création, ainsi en est-il lorsqu'il se perd dans ses propres pensées ou qu'il est en train de méditer. En fait, lorsque l'être réalise qu'il n'est pas le corps, la conscience, l'âme et l'esprit, il se voit en tant que présence. Il est l'observateur observé, il réalise qu'en fait tout est semblable à un rêve et tout ce qui compose la réalité, n'est que la résultante de sa propre création, concepts, croyances, archétypes ou autres conditionnements, enfermements.

Qu'on le veuille ou pas, nous ne sommes pas ce que nous croyons et pensons être, qu'importe ce qui se trouve dans la réalité dans laquelle on expérimente le rêve, notre création, tout est illusion. Il y a que la présence, celle-ci n'est pas assujettie à aucune illusion, aucune création. Ce que l'on croit vivre, c'est l'expérience du rêve, en croyant que nous sommes la forme dans laquelle nous évoluons, dans laquelle nous expérimentons la conscience, l'âme et l'esprit, oubliant que nous sommes que la présence éternelle en train de rêver, de se projeter, de méditer, d'être perdu dans ses propres pensées, de la même façon que l'on fait en tant qu'être. C'est ainsi que nous expérimentons toutes les possibilités, pour la présence éternelle, c'est si facile d'être à la fois en tout, tout en y étant libéré. Regardons autour de soi, que voyons-nous ? Nous voyons que la présence éternelle qui se manifeste dans toute sa création, dans toute cette diversité, en tout ce qui est, c'est ce qui nous garde dans notre aveuglement, dans l'ignorance, pour la simple raison que l'on s'identifie en tant qu'être évoluant dans cette réalité qui nous est propre, faisant face à notre propre création illusoire, qui en fait n'est rien d'autre que notre propre rêve, reflet de notre propre illusion.

On y croit tellement, on y éprouve une panoplie d'émotions diverses, on le sent et le ressent de tout notre être, on se laisse prendre à notre propre jeu Voilà la cause de cette peur, celle de perdre son identité, de ne plus être rien. Comment voulons-nous être quelque chose dans l'illusion, dans le rêve, puisque nous en sommes la présence éternelle qui l'a conceptualisé. Tout est illusion, le pourquoi de ce rêve, c'est de réaliser que nous ne sommes pas l'être, ni la conscience, ni même l'âme et l'esprit, cela n'a qu'un but, nous dévoiler à nous-mêmes, ce que nous sommes de toute éternité, en créant l'illusion parfaite pour y parvenir et ainsi comprendre ce qu'est le vrai amour. En tant que présence éternelle, le fait de ne plus être qui ou quoi que ce soit dans le rêve, nous endossons notre vraie nature et nous prenons ainsi connaissance qu'au-delà de tout ce qui est, seule la présence éternelle est. Le fait de le réaliser en son propre cœur, nous libère de toute illusion, seul l'amour véritable, dénudé de tout concept compte, libre de tout concept.

Auteur
Régis Raphaël Violette