jeudi 11 avril 2019

Nous ne sommes pas ce que nous croyons être.

Nous ne sommes pas ce que nous croyons être.

L'illusion est de croire que nous sommes des êtres humains qui se trouvent être dans ce monde, à vivre une vie selon des concepts, des conditionnements, tout orienté par des croyances, par des histoires. En fait, le fait de s'identifier en tant qu'humain, nous continuons à alimenter les histoires de ceux qui nous ont précédé, recevant ainsi en héritage leurs histoires, leurs croyances, leurs formes pensées, leurs conditionnements, concepts et autres, ainsi nos pensées sont orientés sur la condition humaine. Quelle que soit la souffrance, le manque d'amour ou tout autre manque, tout est relié à notre condition humaine. Ne cherchons pas plus loin les causes de la souffrance de l'homme, il en est le créateur pour la simple raison qu'il idolâtre sa forme humaine aux dépens de sa vraie nature divine. S'inventant ainsi un ego démesuré, toujours ce besoin de compenser ses moindres désirs. Il suffit d'observer le monde dans lequel nous évoluons en tant que présence éternelle qui reste prisonnière de sa condition humaine, un monde de surconsommation, toujours dans la possession, d'acquérir des biens et cela au détriment de toute la création. En fait, je ne suis pas là pour faire le jugement de ce monde, de ceux qui ont oublié leurs vraies natures divines au détriment d'un ego démesuré qui ne font qu'assouvir ses propres besoins égoïstes, toujours dans l'attente, à combler un puits sans fond.

Que dire à tous ces êtres qui croient en leurs conditions humaines et qui ne font qu'idolâtrer leurs propres images, croyances, conditionnements, concepts, pensées et autres enfermements, que dire à ceux qui se croient supérieurs du reste de la création? Je dirais simplement ceci, que vous êtes créateurs de votre réalité, quelle que soit votre condition humaine, quel que soit l'état de votre mental, l'état dans lequel se trouve être votre conscience, ne cherchez pas de coupable, il suffit de vous regarder dans un miroir et vous aurez votre réponse. On me demanderait qui suis-je en cet instant, je vous répondrai que je suis la présence éternelle qui ne s'identifie pas comme étant un être humain, mais en tant que présence qui se sert de ce véhicule pour observer tout ce qui se présente en tant que réalité, de tout accueillir d'un même amour. Comprendre que ce véhicule humain me sert de moyen de transport pour ainsi observer à travers celui-ci la réalité qui se présente et ainsi changer ma perception du monde qui m'entoure et en comprendre la complexité dans toute sa diversité. Quel est le but de la vie si ce n'est pas d'apprendre de celle-ci et ainsi apprendre de tout ce qui gravite autour. En tant que présence éternelle évoluant à travers la forme humaine, nous sommes tous cette présence, nous en sommes tous l'essence. Est-ce que le but de prendre une forme humaine c'est de rester à idolâtrer la forme aux dépens de son essence ? Que devons-nous comprendre des histoires de ce monde et de cet héritage laissé par ceux qui nous ont précédés ? Devons-nous poursuivre dans le même chemin de non-retour ? Où nous sommes venus mettre fin à toutes ces histoires et ainsi se réapproprier notre essence éternelle en se dépouillant et en se dénudant de tous ces conditionnements, de tous ces concepts, croyances, tous orientés sur les conditions humaines au détriment de toute la création.

Oui, nous sommes en ce monde, univers, rêve éphémère afin de mette fin à toutes ces histoires, à toutes ces conditions humaines pour ainsi redonner à César ce qui lui appartient. Ainsi vivre en tant que présence éternelle se servant de la forme humaine pour dissoudre toutes les illusions, que sont les croyances, les concepts, les conditionnements, les religions, toutes autres formes pensées reliées à la condition humaine, en traversant, en transcendant, et en consumant par notre amour dénudé de tout concept. Tout ça pour réaliser que tout est la présence éternelle. Notre aveuglement, notre égarement et enfermement ne sont que la résultante de cette identification à la forme humaine, à cet ego démesuré, inventé pour remplacer ce qui est de toute éternité, notre essence éternelle. On se demande pourquoi que l'on vit tel ou tel scénario de vie, pourquoi cela nous fait réagir, nous blesse ou nous fait vivre un manque quelconque. Quelle que soit la blessure, la souffrance, d'ordre émotionnelle, psychique, physique ou autres, tout prend son origine à cette identification à la forme et condition humaine. Nous sommes victimes de nos propres pensées pour la simple raison que tout est porté sur l'identification à la forme au lieu à son essence. Tant que nous nous percevons comme étant des êtres humains, on reste dans notre propre bocal, tel un poisson rouge. Je le redis, nous ne sommes pas cette forme humaine, nous en sommes l'essence éternelle, la même qui évolue en toute vie, qui apprend à se connaître à travers la forme, le rêve éphémère, toute création. Pour ainsi apporter les changements afin de ne pas rester prisonnier de la forme, tout en retrouvant l'essentiel de son essence éternelle, l'amour dénudé de tout concept, la lumière qui traverse, qui transcende et qui consume tout par son amour.

Présence éternelle
Régis Raphaël Violette

Note de l'auteur
Quand l'être humain comprendra qu'il n'est pas la forme humaine mais bien cette essence éternelle, cette présence qui est avant toute création. Il réalisera qu'il est le créateur de toute réalité qu'il en tient qu'à lui-même d'être en parfaite harmonie, en paix, en joie dans la lumière de l'amour.