lundi 3 juin 2019

Qui est avant l'oeuf ou la poule ?

Qui est avant l'oeuf ou la poule ?

Il en est de même pour l'homme, qui est avant la femme ou l'homme. On est d'accord que l'oeuf ou la poule, cela appartient à la même présence, il en est de même pour l'homme et la femme. Qui est cette présence, qui est à l'origine de tout. Sommes-nous ce que nous voyons, percevons comme étant la réalité ? Sommes-nous ce qui précède le regard, ce qui ne peut être perçu ? On pense, on croit être, pour la simple raison que l'on s'identifie, je pense, donc je suis. Avant toute histoire, il y a la page blanche, avant la pensée, avant le verbe, avant toute création, il y a cette page blanche. Au fond, avant le verbe, la pensée, la forme, d'être, nous sommes cette page blanche. Avant qu'une création soit, elle a besoin d'un support, d'une page pour ainsi lui mettre le verbe, la pensée, la forme, l'être. La page blanche précède tout et est à la base de tout, elle est cette présence sur laquelle on y dépose le verbe, la pensée, la forme, l'être, le temps, l'espace et dimensions, plusieurs réalités parallèles, des univers infinis, provenant tous de la même page blanche, que l'on a ajouté une gamme de couleurs, lui insufflant la vie. L'illusion, le paraître, sinon il ne peut y avoir d'être.

Mais, quelle est vraiment cette page blanche, sans son support, rien n'existe, elle est cette présence qui se trouve voilée par le paraître, le verbe, la pensée, la forme, l'espace, la dimension et le temps, tout en les traversant, les transcendant et consumant par son amour dénudé de tout concept. Tout ce temps, tout cet espace, toutes ces dimensions, où chacun a cru être le verbe, la pensée, la forme, l'être croyant être la conscience, conjuguant son propre verbe, se perdant dans les pensées, dans l'espace, à voyager dans les dimensions, à s'alimenter d'histoires, de croyances, de concepts, de conditionnements, d'identifications de toutes sortes pour continuer à alimenter le rêve, l'éphémère. Se perdant dans la conjugaison des verbes, à ne plus savoir son origine, la source première. Qui sommes-nous dans tous ces temps de verbe, de pensée, d'espace, de dimensions et de temps ? Nous sommes ni le verbe, ni la pensée, ni la forme, ni l'être, ni la conscience, ni quoi que ce soit d'autre dans le rêve, dans l'éphémère, dans toute création. Une seule chose, qui est le support de tout et de rien, qui est avant toute chose, qui n'a jamais bougé puisqu'elle est le support de tout ce qui est, qui n'a besoin de quoi que ce soit pour paraître, car toute création n'est qu'illusion, seule est notre essence éternelle. Assimiler qui on est, c'est être en mesure d'aimer tout d'un même amour et cela quel qu'en soit le verbe, la pensée, la forme, l'être, la conscience, l'espace, la dimension et le temps, car avant toute chose, il n'y a que l'amour dénudé de tout concept, notre essence éternelle.

Qu'importe ce que nous croyons et pensons être, nous sommes cette page blanche, cette présence éternelle, qui est à l'origine de tout, qui insuffle la vie à tout ce qui est et cela avant d'être créée, avant le verbe, la pensée, la forme, l'être, la conscience et autres. avant toute manifestation, la lumière de l'amour dénudé de tout concept.

Présence éternelle
Régis Raphaël Violette