Nous ne sommes pas ce que nous pensons être, puisque nous sommes...
Nous ne sommes pas ce que nous pensons être, puisque nous sommes...
N'êtes-vous pas fatigués de jongler avec la vie ? D'être seulement celui qui recommence sans cesse en croyant qu'il évolue, sans se rendre compte qu'il est déjà accompli.
Êtes-vous un jongleur dans votre vie ou juste celui qui n'a besoin de rien pour être l'essence de toute vie ?
Avant de comprendre qu'il n'y a rien à comprendre, rien à juger, rien à condamner pour la simple raison que la vie est. On oublie que la vie n'a besoin de rien, elle se manifeste, tout en agissant sur l'espace-temps, un cycle sans fin, nourri par la source de toute vie. Parlons un peu de cette source, car sans elle, rien ne peut être vécu dans cet espace-temps, quelle que soit la dimension, rien ne peut être expérimenté à travers la vie. À votre avis, cette source a-t-elle manqué à son devoir, en vous accompagnant, en vous accueillant, en vous acceptant et en vous aimant du plus grand amour qui soit ? Non, puisqu'il n'y a pas de différence entre la source et la vie elle-même. Cette source, intelligence absolue, dans cet univers de formes et de voiles, est en toutes les formes, tous les voiles, se manifestant, non pas à un moment précis, mais à tout moment, car le temps n'a aucune importance, c'est l'intelligence absolue, la source de tout ce qui est, rêve ou pas. Imaginez un instant, une intelligence qui a une réponse à tout, quel que soit le défi, elle connaît la solution pour passer au défi suivant. Rien ne l'empêche, rien ne peut l'altérer, elle ne connaît ni le début ni la fin, tout comme son amour pour tout ce qui est.
Peu importe les mots pour tenter de la décrire, cela reste à jongler avec les mots, car celui qui a fait l'expérience de la source, la connaît, se reconnaît, elle n'est pas définie par des mots, mais par l'expérience elle-même, où il n'y a plus d'espace, de temps, de dimension, de forme, de voile, d'identification, elle est un vide absolu et en même temps elle est sans fin, sans commencement. J'utilise souvent la lumière éternelle, le soi accompli, l'amour absolu, le paradis blanc. Est-ce important les mots? Oui, dans une certaine mesure pour faire passer un message et le révéler. Sommes-nous des jongleurs de la vie et des mots ? Oui, si on s'identifie au rêve, non si on n'a aucune identification. Ce qui ne peut pas être défini par les mots, par la vie, mais qui est la source de tout, l'intelligence absolue. Si j'utilise des mots, c'est pour partager cette expérience, ce vécu, cette renaissance qui a tout changé. Avant de le vivre, je pensais être victime de ce monde, de cet univers, en essayant de faire ma place. En fait, je jonglais avec la vie, avec les mots. Maintenant que j'ai vécu cette expérience et que cela m'a changé pour toujours, je ne pouvais plus me voir comme avant, il n'y a plus aucune identification avec quoi que ce soit. Pourquoi en est-il ainsi ? C'est que je sais qui je suis, qui nous sommes. Comment cela pourrait-il en être autrement quand cela nous arrive et que nous nous retrouvons dépouillé de tout ce qui est et qui se trouve au-delà des mots parce qu'essayer de le décrire ne fait pas vivre la grandeur de l'expérience ? En partageant cette expérience, que ce soit à travers les mots, à travers cette forme qui me sert d'ancrage à ce rêve, à la demande de ce que nous sommes de toute éternité, l'intelligence absolue.
Pourquoi vivons-nous ce rêve ? C'est à travers ce rêve que la vérité nous est révélée par les expériences que nous y faisons. Tout est changement, rien n'est stable, comme c'est le cas de toutes les formes, de tous les voiles, où tout tourne constamment, change de forme et d'aspect, de la même manière que les jours ne sont pas les mêmes, mais toujours dans l'éternel présent. Il est intéressant de noter que ceux qui s'identifient à un voile, comme la conscience, l'âme et l'esprit, ont besoin d'une forme pour en faire l'expérience et aussi pour pouvoir se projeter dans une autre dimension, un autre monde, parce que ce monde ne correspond pas à leurs attentes, à leurs pensées et mots. Tant qu'il y a identification, il n'y a que changement, évolution, car tout est mouvement et tourne sur lui-même. L'être identifié ne se rendant pas compte qu'il est le créateur de ce rêve sans fin. Alors chers amis, quand vous restez identifiés, vous ne faites que du sur place, vous ne jouez qu'avec la vie et les mots, vous êtes le jongleur de votre vie, pas seulement de cette vie, de toute vie. Le fait d'être identifié vous maintient dans le rêve et vous continuez à faire du sur place. Ce qui change, ne change pas vraiment, c'est qu'il y a l'illusion du changement, vous pensez vivre une autre réalité, mais vous ne réalisez pas que vous en êtes le créateur par vos mots, pensées, identifications, en tant que jongleur de la vie.
C'est pourquoi j'en suis venu à décrire celui qui reste dans l'identification, comme étant le jongleur de la vie. Ne vous inquiétez pas, j'ai été moi-même ce jongleur de la vie, en restant identifié aux formes et aux voiles, il ne peut en être autrement, à moins d'avoir vécu ce dépouillement total des mots, des pensées, des identifications de cet univers de formes et de voiles, pour se retrouver là où on n'est jamais parti. Là où il n'y a plus de mot, plus d'identification à quelque chose ou à quelqu'un, le vide absolu. N'essayez pas de chercher une personne, il n'y a rien, seulement ce que nous sommes l'intelligence absolue. En vivant cette expérience, je ne peux parler que de moi et non des expériences des autres parce qu'elles leurs appartiennent. Toutes les expériences sont vécues par l'intelligence absolue en même temps, tout en apprenant de celles-ci, tout en étant libre de toute identification. On pourrait utiliser tous les mots, mais rien ne peut vraiment définir cela, on dira que c'est antérieur à la lumière, l'autre dira que cela précède le vide absolu, c'est avant l'intelligence absolue, quoi qu'on dise, rien ne décrit ce qui ne peut être défini ce qui ne peut être identifié. Mais le fait d'avoir vécu cet éveil, il ne peut y avoir de retour en arrière, plus aucune identification, il n'y a que la manifestation de l'intelligence absolue, qui accompagne, accepte et aime tout avec un amour qui ne peut être altéré par les mots, ni par les pensées, ni par aucune identification.
Ce que je peux vous dire, tout en restant libre de votre choix, que vous jonglez ou non avec la vie, peu importe, que vous soyez inconscient ou non, tout est la manifestation de l'intelligence absolue. Il n'y a rien de réel, même si vous croyez en un autre monde où à une autre dimension, cela fait partie du rêve, du rêveur qui ne sait pas. En ce moment votre regard est sur ce monde, sur cette humanité dans laquelle il y a identification, dont vous ressentez des émotions, de la colère, de l'incompréhension, quoi que vous en pensiez, ce n'est que la conséquence de vos identifications, à cet univers de formes et de voiles et à votre rêve. Ce que nous vivons n'a qu'un but, nous faire sortir du rêve, nous faire prendre conscience que nous sommes le créateur de notre réalité, de toute identification. Nous faisons l'expérience de tout, même si nous ne la vivons pas sous cette forme humaine, c'est la création de mots, de pensées, de toute identification pour la simple raison qu'il n'y a qu'un rêveur, jongleur. Ce n'est pas que ce soit grave, c'est que vous restez dans le rêve, en oubliant le fait que nous sommes antérieurs à toute identification, libre de mots, (maux).
En tout cas, il n'y a rien à faire, l'intelligence absolue a le pouvoir sur tout, que vous viviez l'éveil ou non, tout est juste, tout est parfait, tout est accompli. La seule différence est qu'en restant identifié à ce rêve, vous le vivez à travers le personnage, le jongleur de la vie. Êtes-vous le jongleur de votre vie ou celui qui ne jongle plus, qui accompagne, accueille, accepte et aime tout avec un amour qui ne peut être altéré par les mots ? Celui qui jongle avec la vie, vit l'altération de ses propres mots. Ce message ne vise qu'à révéler, quelle que soit la façon dont il est reçu, chacun est libre de vivre à l'image de ce qu'il croit et pense être. Rien ne peut altérer ce que nous sommes de toute éternité, que nous en soyons conscients ou non.
Par Régis Raphaël Violette