Justice divine ou châtiment divin

Beaucoup de gens croient en la justice divine, pour la simple raison qu'elle répond à leurs injustices, à ce qu'ils doivent subir, se disant que si la justice humaine échappe à certains, rien ne peut échapper à la justice divine. Mais est-ce vraiment ce qui se passe, existe-t-il une justice divine qui prévaut sur tout ce qui est ? En fait, la réalité est beaucoup plus simple qu'il n'y paraît, qui que nous soyons nous vivons déjà cette justice divine, car en fait nous vivons ce qui est juste, ce qui est approprié, ce qui apporte le changement, sans quoi, rien ne pourrait évoluer, changer et ceci dans un but bien précis, comprendre le pourquoi et le comment de ce qui se vit en tant que réalité, comprendre cette justice divine. Cela peut paraître insensé de dire que qui que nous soyons, nous vivons déjà cette justice divine, quitte à éviter la justice humaine, le châtiment divin. Qu'est-ce que la justice divine ? En fait, qui que nous soyons, nous sommes à la fois la justice divine et à travers ce qui sert de véhicule à ce monde, nous faisons face à ce qui a été orchestré et cela avant même de se manifester sur le grand écran de l'éternel présent. La justice divine frappe tout ce qui émerge de la pensée créatrice, tout ce qui prend forme comme réalité, comme dimension, comme espace-temps et cela dans toutes les possibilités, permettant à la vie d'être. Au fond, rien n'échappe à notre véritable nature divine, en la lumière absolue, l'intelligence éternelle de l'éternel présent, ce que nous vivons à travers cette forme humaine est en quelque sorte un châtiment divin, afin de comprendre à travers des expériences et des apprentissages éphémères le pourquoi et le comment des choses, de ce qui se manifeste comme réalité illusoire sur le grand écran de la vie. En tant qu'être humain, nous pouvons croire que tout est séparé, mais en fait, tout est un tout, dont nous sommes le centre et ce qu'il y a à comprendre c'est que tout est lié, que tout est un rêve éphémère de toutes les possibilités. Quoi qu'il arrive comme injustice et justice, tout est illusion avec un seul but, ouvrir son cœur, à l'essence éternelle. Cet amour absolu et inconditionnel, qui en fait ne juge point, ni ne condamne, ni ne critique, comprenant que dans ce qui émerge de la pensée créatrice, tout n'est qu'un rêve de tous les possibles. Il a pour but de révéler le plus grand amour qui soit, qui est de toute éternité, qui n'a pas besoin d'être pour être la lumière absolue de l'éternel présent. Car celui qui juge, qui attend la justice divine, ou un jugement quelconque, est dans le déni, il subit son propre châtiment divin par manque d'amour, voulant assouvir sa soif de justice, se percevant comme une victime. Alors que celui qui a su tout accepter, accueillir, respecter, accompagner et aimer d'un amour absolu et inconditionnel, ne se voit plus comme une victime, mais comme la lumière. Cette lumière absolue qui consume tout de son feu sacré, comprenant le pourquoi et le comment des choses, de toute projection sur ce grand écran de l'éternel présent. En comprenant quel que soit le jugement, cela n'apporte pas la paix, que cette soif insatiable, qui ne peut être comblée que par l'amour véritable. Beaucoup jugent, condamnent ce qui pour eux n'est pas acceptable, n'est pas compréhensible, pour la simple raison que leur soif de justice aveugle leur cœur, se voilant ainsi de leur véritable nature divine, c'est en vivant les pires souffrances, en touchant le fond, qu'ils commencent à percevoir la lumière et ainsi la recevoir. Demandons-nous pourquoi, en ce moment, nous sommes tous confrontés à vivre ce qui se passe dans ce monde, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ce qui nous sert d'ancrage à ce monde ? Nous vivons notre propre châtiment divin, afin de retrouver la vue, de ne plus être victime de notre aveuglement, car tout est lumière absolue dans l'éternel présent, tout ce qui émerge de la pensée créatrice sur le grand écran de l'éternel présent, n'est qu'un rêve éphémère. Nous sommes la lumière absolue, l'éternel présent qui consume tout de son feu sacré, celui de l'amour absolu.

Par Régis Raphaël Violette