dimanche 10 février 2019

La petite voix de la pérsence éternelle qui s'exprime en tout ce qui est.

La petite voix de la présence éternelle qui s'exprime en tout ce qui est.


Je suis la présence éternelle qui s'exprime, qui se manifeste, qui expérimente, qui apprend de sa propre création, je suis à la fois tout et à la fois rien dans cette création. De toute éternité, je suis la présence qui transcende, qui traverse et qui consume tout par ma lumière. moi, être divin, être de lumière, portant en son âme et conscience ma présence éternelle. Oui, je m'adresse à moi, un message qui m'est dédié, je ne suis pas là pour me juger, m'offenser et pour m'humilier, je suis là pour me révéler à moi-même ce qui m'unit de toute éternité. En cet instant, je croyais être une personne, une âme, doté d'un esprit, tout en étant dans ce corps qui me sert de véhicule pour ainsi sentir la vie, vivre en tant que personne, personnage, en tant qu'être responsable. Parlons du commencement, de ma venue en ce monde, mon arrivée en ce monde fut précipitée, sept mois dans le ventre de ma mère, accompagné d'une autre présence, cela fut très difficile ce passage pour ainsi émerger dans ce monde, univers. Une mère qui ne désirait plus avoir d'enfant, qui se retrouve enceinte de jumeau, qui est malade tout le temps de sa grossesse, jaunisse, vomissement, ne prenant aucune once, qui n'avait que la peau et les os et j'en passe, tout ça pour dire, après sept mois de gestation, nous apercevons la lumière, très fragile, ressemblant à deux petits capucins, commentaire de ma grand-mère du côté de ma mère.

Nous nous retrouvons mon jumeau et moi dans des incubateurs, nous ne sommes pas identiques, ce que l'on appelle de faux jumeau, bref on reste quelque temps, pour que nous puissions grossir un peu plus, tout en ayant cette surveillance médicale. Je me souviens un jour, je me retrouve à la maison, je porte mon regard envers ma mère et mon père, pour moi, à ce moment-là, c'était des étrangers, je n'avais pas cette reconnaissance, ce lien entre mère et fils. Par contre j'avais cette petite voix intérieure qui me parlait, me rassurait. J'ai été élevé dans une famille où nous étions quatre enfants, quatre garçons, pas de fille, ma mère avait mis au monde un autre couple de jumeaux, fille et garçon. La petite fille a quitté ce monde à l'âge d'un an et laissant son jumeau continuer cette vie ici-bas. Cela fut très éprouvant pour ma mère, une très grosse blessure. Il y a eu mon autre frère qui a presque rendu l'âme, il était entre la vie et la mort, miracle, il a survécu. Tout ça pour dire que ma mère a vécu de grandes épreuves, je me souviens une fois qu'elle nous avait habillés en fille, lors d'une séance avec un peintre, je me souviens de ce tableau, probablement pour soulager sa grande peine. Mais cela n'a eu aucune conséquence en tant que garçon. Moi et mon jumeau, n'a jamais eu une bonne entente, nous étions toujours en train de se battre. Tout ça pour vous dire que le nid familial, n'était pas de tout repos, un père absent par son travail, une mère qui n'aurait pas voulu se retrouver avec deux autres enfants à nourrir.

En gros, je me suis élevé moi-même, toujours avec cette petite voix intérieure qui m'accompagnait à faire la découverte de ce monde dans lequel j'étais venu faire l'expérience. Je me souviens à l'âge de 5 ans de dire à ma mère après que celle-ci nous dise à moi et à mon jumeau, que si elle aurait pu recommencer et si la pilule contraceptive aurait existé, qu'elle ne serait pas tomber enceinte et que nous ne serions pas nés. Je me souviens de lui avoir dit, tu sais maman, puisque nous sommes ici, tu vas faire avec. Ainsi va la vie, on continue à faire sa place dans ce monde, dans cet univers où nous ne sommes pas désirés. Par chance que j'avais en moi cette présence qui veillait sur moi, tout en me guidant. Je n'avais aucune méchanceté envers ma mère ou mon père, je comprenais et je faisais au mieux, afin de ne pas trop les déranger. Il m'est arrivé plusieurs fois de tromper la mort lors de mon enfance et adolescence, une fois un gros camion de plusieurs tonnes, je me suis retrouvé en dessous du camion, la tête frôlant les pneus arrière du gros véhicule. Probablement que j'étais avec un tricycle, un autre fois j'ai passé en dessous d'un autobus scolaire en bicycle et une autre fois en conduisant une moto, une grosse cylindrée. Il y avait cette présence qui me protégeait, qui veillait. En fait, je ne suis pas là pour raconter ma vie et ce qui m'a apporté à être ce que je suis en cet instant, si un éditeur me le demande, je le ferai en toute humilité. Ce que je suis en train d'exprimer, c'est que nous avons tous cette présence, cette petite voix qui s'exprime en notre cœur. Lorsque l'on n'écoute pas cette petite voix, nous sommes dans le mental, dans les croyances, dans les concepts, dans les jugements, dans le personnage qui se croit séparé du reste de l'univers, du monde dans lequel il évolue, vivant l'illusion de dualité et de séparation.

En tant que personnage s'identifiant au mental, à toutes les histoires de ce monde, nous restons ancrés dans les histoires, dans la souffrance, dans les peurs pour la simple raison qu'il n'y a pas d'unité, tous exprimant leurs souffrances, leurs peines, tout en essayant de trouver un sens à leur vie, à chercher ce qui apportera la paix, la joie et l'amour inconditionnel, un amour qui libère de toutes les histoires. Il n'y a qu'un seul chemin, celui de se dépouiller, de se dénuder du personnage que l'on croit être. Ce n'est pas en exprimant nos souffrances, nos blessures, nos états d'âme que nous allons parvenir à cette libération de toute cette dualité, de tous ces maux. En restant dans le personnage, on essaie de vivre une relation de couple, si l'amour est basé sur des concepts, sur des croyances, sur des archétypes ou tout autres enseignements, on ne fait que refléter le contenu de son mental, de ses propres histoires. Tant que nous restons dans le personnage il n'y a point d'amour vrai, car tout est basé sur des attentes. Bien souvent, les couples divorces par manque de communication, par le non-amour véritable. Tant que l'être croit à son personnage, il envoie comme lumière à l'univers son propre bagage émotionnel, que va-t-il recevoir en retour ? Le reflet de celui-ci, tant que nous n'arrivons pas à transcender nos propres blessures émotionnelles ou autres, l'univers ne fait que nous retourner ce que nous pensons et croyons être.

Voilà l'importance de bien comprendre que nous ne sommes pas le personnage, que l'on a voulu nous faire croire, de nous inculquer par les histoires de ce monde, de cet univers. En nous se trouve la solution à tout ce qui est, mais pour cela, chacun doit passer par la dissolution de son propre personnage et ainsi endosser cette présence de toute éternité qui se trouve en toute chose, qui aime tout d'un même amour, qui veille sur tout ce qui est. Il est normal que si nous n'écoutons pas cette présence en son propre cœur, à être dans la joie, dans la paix et dans cet amour incommensurable dénudé de tout concept, on se retrouve dans le personnage, dans le mental à y alimenter les mêmes histoires. En fait, nous sommes victimes de nos propres pensées, nous créons l'univers que nous volons être. Comme je le dis, par chance que depuis ma venue en ce monde, tout ait été bien orchestré pour que je sois déjà coupé de ce monde du mental, que cette petite voix a toujours été là pour me révéler ce que je suis, ce que nous sommes de toute éternité, le nier c'est se retrouver dans ce monde d'illusion. Quoi qu'il en soit, je ne juge personne, car tout est juste, tout a sa raison d'être, tout est un. Si par mon expérience de vie, cela permet à d'autres à trouver la lumière en leur cœur afin de se libérer en tant que personnage, retrouvant ainsi cette présence éternelle qui transcende, traverse et qui consume tout par son amour dénudé de tout concept, je ne serai pas ici en vain, j'aurai contribué par ma venue en ce monde, en cet univers. Nous sommes tous liés les uns aux autres, car tout est la même présence, mais pour le comprendre, il faut juste sortir du personnage que le mental veut nous faire croire et mettre fin au livre d'histoire.

Seul l'amour dénudé de tout concept, nous libère du personnage et des histoires, que l'on arrive à tout aimer d'un même amour, reconnaissant que tout est lumière, que tout est la présence éternelle.

Auteur
Régis Raphaël Violette